Pourquoi les gouvernements locaux et régionaux sont-ils essentiels pour promouvoir, respecter et faire respecter les droits humains ?
Conformément aux dispositions constitutionnelles et à celles découlant des traités internationaux relatifs aux droits humains, tous les organes de l’administration de l’État sont tenus de respecter et de promouvoir, dans le cadre de leurs compétences respectives, les droits humains des personnes vivant dans le pays.
L’article 5 de la Constitution stipule : « Il est du devoir des organes de l’État de respecter et de promouvoir les droits essentiels qui découlent de la nature humaine, garantis par la Constitution, ainsi que par les traités internationaux ratifiés par le Chili et actuellement en vigueur. »
La Loi Organique Constitutionnelle des Municipalités 18.695 définit les Municipalités comme « des corporations autonomes de droit public, dotées de la personnalité juridique et d'un patrimoine propre, dont le but est de répondre aux besoins de la communauté locale et d'assurer sa participation au progrès économique, social et culturel des communes respectives » (article 1).
À cette fin, elle exerce des fonctions juridiques liées à l’assistance sociale, à la santé, à l’environnement, au logement, à l’éducation, à la sécurité publique, au développement urbain, entre autres questions d’intérêt commun directement liées à la protection des droits individuels et communautaires.
Ce devoir ne s’arrête pas à sa consécration normative, mais requiert plutôt des actions et des politiques concrètes pour la réalisation des droits des citoyens, conformément aux obligations internationales de l’État.
Pourquoi les droits humains constituent-ils des valeurs pertinentes et un cadre utile pour guider l'action locale ?
Les droits humains sont un outil de transformation sociale et de développement des territoires, générateur des conditions du bien vivre. D'origine individuelle, ils deviennent collectifs dans la pratique lorsque ces individualités s'articulent autour de leurs luttes et de leurs conquêtes. Ils recèlent ainsi un potentiel mobilisateur, critique et politique pour la redistribution du pouvoir entre les territoires, en plus de fédérer les revendications sociales, essentielles à la réalisation des transformations nécessaires à la majorité.
Les municipalités, de par leurs compétences dans différents domaines de la vie, leur territorialité et leur autonomie juridique, jouent un rôle fondamental en tant que promoteurs potentiels du développement humain. Par conséquent, l'approche fondée sur les droits humains permet d'ouvrir et d'enrichir les scénarios de définition des politiques publiques entre les collectivités locales et la société civile organisée, garantissant ainsi le contenu essentiel des droits humains.
La crise sociale et économique au Chili, cristallisée par la crise sociale du 18 octobre 2019 et la pandémie, a aggravé les problèmes existants sur notre territoire. La commune de Valparaíso compte 44 % de sa population dans la tranche 40 du Registre social des ménages (RSH), ce qui signifie que 129 271 personnes vivent dans des ménages à faibles revenus ou en situation de grande vulnérabilité socio-économique. Les femmes, les filles, les garçons et les adolescents, les personnes âgées et les autres groupes bénéficiant d'une protection spéciale sont les plus touchés. Ces données nous obligent à reconnaître que nous sommes confrontés à une crise des droits humains et, en tant que gouvernement local, entendu comme l'entité étatique la plus proche du territoire, nous avons l'obligation et le devoir de mettre notre gestion au service de la défense sans réserve de ces droits qui garantissent les conditions minimales d'une vie digne.
Nous croyons que la coordination entre les différents territoires engagés en faveur des droits humains nous permettra de renforcer nos actions, de connaître les pratiques et de partager des expériences et des connaissances pour avancer dans les défis que nous nous sommes fixés pour devenir une ville du XXIe siècle en marche vers le "Buen Vivir", sans laisser personne de côté.
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Plan de développement communal 2020-2030.
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Département pour l'émancipation des peuples et ses bureaux pour les peuples autochtones, les migrants, la diversité sexuelle, les femmes, les enfants, les adolescents, les personnes âgées et les personnes en situation de rue.
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Observatoire municipal des droits humains et du bien-vivre. Il s'agit d'un organisme participatif entre la municipalité et la société civile, créé dans le cadre de la réflexion sur les nouveaux espaces de participation et de cogestion territoriale à Valparaíso. Son objectif est de renforcer la coordination entre la municipalité et les acteurs de la société civile de la commune dans les actions d'observation, de suivi, d'éducation et de promotion des droits humains et du bien-vivre sur les territoires, en générant des lignes directrices et des orientations pour la municipalité et les autres organismes publics, avec une approche intersectionnelle, multiculturelle et intersectorielle.