16/10/2017

Une publication pour mettre en lumière les expériences de villes d’Europe et de de la Méditerranée sur les migrations, la cohésion sociale et le dialogue interculturel et interreligieux

La publication « Cohésion sociale et dialogue interculturel et interreligieux : Le rôle des gouvernements locaux dans les politiques publiques d’inclusion sociale des migrants » relate les contenus et échanges de la première réunion d’apprentissage entre pairs du projet « Migration de Ville à Ville en Méditerranée » (MC2CM) portant sur le rôle des administrations municipales dans l’inclusion des migrantes et migrants.

Des villes méditerranéennes partagent leurs approches et leurs  expériences

Cette rencontre a été accueillie par la ville de Lisbonne les 12 et 13 juillet 2016, en présence de représentants des villes d’Amman, Lyon, Madrid, Tanger, Tunis, Turin et Vienne, ainsi que du Fonds Catalan de Coopération pour le Développement.

Les contenus et l’animation de la rencontre ont été réalisés et coordonnés par la Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU. En particulier, la Commission a conçu le document de référence thématique qui a servi de base au débat sur les concepts de la cohésion sociale et du dialogue interculturel et interreligieux et sur le rôle des autorités locales dans ce cadre. La session s’est organisée autour d’exercices participatifs afin d’échanger sur les pratiques les plus adaptées selon les contextes pour contribuer à l’inclusion des migrants au niveau local dans une perspective interculturelle et de cohésion.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet Migration de Ville à Ville en Méditerranée dont l’objectif est de contribuer à améliorer la gouvernance des migrations au niveau local en Europe et au sud de la Méditerranée. Ce projet se base sur une approche mettant l’accent sur l’intégration et l’inclusion, ainsi que l’accès des migrants aux droits humains et aux services de base. Le projet vise également à renforcer les capacités des villes dans ce domaine.

La session de Lisbonne vise à inspirer d’autres villes pour mettre en œuvre des politiques d'inclusion sociale des migrants

Les échanges proposées ont permis d’identifier les mythes et réalités de la migration, les freins que rencontrent les administrations dans la mise en place de politiques de cohésion sociale, de partager des cas concrets au niveau local et de définir des recommandations communes pour améliorer l’inclusion sociale des migrants au niveau local.



De plus, le guide présente l’approche par les droits dans les politiques publiques comme une approche qui place les personnes au centre et renforce la participation citoyenne en particulier des personnes les plus marginalisées.  

La revue  contient aussi des expériences concrètes à l’échelle des villes qui pourraient être une source d'inspiration pour des autres gouvernements locaux dans leurs politiques d'inclusion sociale et d'accès aux droits humains des migrants.

C’est le cas de la Charte des droits de Vienne, un outil au service de l’inclusion et de la lutte contre les discriminations ; le service madrilène pour le vivre ensemble interculturel dans les quartiers ; l’Agence Lyon Tranquillité et Médiation ; et encore l’École du vivre ensemble, un plan pilote développé à Casablanca pour déconstruire les préjugés en milieu scolaire.

Lisbonne, qui a accueilli la session, est également porteuse de nombreuses pratiques menées par la municipalité, telles que la Casa dos Direitos Sociais (Maison des droits sociaux), dans le quartier de Marvila, ou l’Espaço Jovem LX (l’espace jeune LX). Ce ne sont que quelques exemples d'une ville qui travaille l'interculturalité et le polycentrisme pour lutter contre la ségrégation socio-spatiale et pour s’assurer la cohésion sociale et le droit à la ville de tous ses habitants.