22/09/2021

Le Sommet de la culture de CGLU poursuit l'agenda des droits culturels

Le dernier Sommet de la culture de CGLU, qui s'est tenu à Izmir (Turquie) du 9 au 11 septembre 2021, a réuni des gouvernements locaux et des partenaires clés du secteur de la culture et de la pratique des droits humains pour aborder la future feuille de route de l'agenda des droits culturels au sein de CGLU et au-delà. Ces efforts visent à souligner le rôle de la culture dans la définition de l'avenir de l'humanité et à contribuer activement au processus du Pacte pour l'avenir de CGLU.


Le rôle de la culture dans le développement durable est abordé depuis longtemps par CGLU, notamment à travers le travail de sa Commission Culture. Ce processus a permis aux gouvernements locaux et aux partenaires (de la société civile aux acteurs culturels et internationaux) de mettre l'accent sur une approche de la culture basée sur les droits.

La promotion d'un agenda des droits culturels a permis de réfléchir aux priorités clés, telles que la reconnaissance, la célébration et la promotion de la diversité et de la participation.

La Charte de Rome (2020) a été une contribution essentielle à l'agenda du mouvement municipal en matière de développement durable et de droits humains. Elle a été développée par une large coalition de pouvoirs locaux et de partenaires au sein de la Commission Culture en réponse à la crise du COVID-19, avec l'aspiration de mettre la culture au premier plan de l'agenda de la reprise. La Charte établit une feuille de route commune par les gouvernements locaux afin d'aborder les politiques de droits culturels.

La Charte stipule qu'une ville attachée à la démocratie culturelle remplit le devoir de soutenir ses habitant.e.s, afin qu’ils :

  • Découvrent leurs racines culturelles, ce qui permet à chacun et à chacune de reconnaître son patrimoine, son identité et sa place dans la ville, et de comprendre les contextes qui encadrent celles des autres ;
  • Créent leurs expressions culturelles, ce qui permet à chacun et à chacune de faire partie de la vie de la ville et de l’enrichir ;
  • Partagent les cultures et la créativité, ce qui permet à chacun et à chacune l’approfondissement de la vie sociale et démocratique, à travers l’échange;
  • Jouissent des ressources et des espaces culturels de la ville, ce qui permet à chacun et à chacune d’y puiser inspiration, éducation et renouveau ;
  • Protègent les ressources culturelles communes de la ville, ce qui permet à chacun et à chacune d’en bénéficier, aujourd’hui et dans les années à venir.

Le dernier Sommet de la culture de CGLU à Izmir a été une bonne occasion pour les gouvernements locaux et partenaires internationaux qui ont soutenu l'adoption de la Charte en 2020 de se rencontrer et de proposer une feuille de route commune pour l'avenir. Une session plénière a été consacrée à l'exploration de la manière dont la Charte de Rome pourrait aider à rendre opérationnel le droit de participer à la vie culturelle au niveau local.


Luca Trifone intervention

La session a été suivie par des gouvernements locaux et des acteurs culturels engagés dans le développement de la Charte à travers l'action et la coopération locales.

Luca Trifone, conseiller diplomatique de la mairesse de Rome, a représenté la ville qui a promu le processus de la Charte, en faisant valoir que “la Charte de Rome a été une pierre milliaire qui a consacré et élargi la déclaration des Nations unies sur les droits humains” L'ancien adjoint au maire de Rome, Luca Bergamo, a fait valoir que l'un des principaux objectifs de la Charte était de soutenir les gouvernements locaux dans la mise en œuvre de politiques de droits culturels comme un moyen significatif de favoriser “l’autonomisation des habitants à travers la culture et la participation à la vie culturelle”.

« Les politiques culturelles de Barcelone s'inspirent d'une approche fondée sur les droits. D'une part, nous nous appuyons sur des perspectives interculturelles et féministes pour réaliser les transformations auxquelles nous aspirons. D'autre part, nous nous efforçons de décentraliser nos propres activités culturelles, en suivant une approche métropolitaine de la gouvernance »

Jordi Martí, Conseiller de Barcelone pour la culture

« L'importance de l'approche fondée sur les droits est fondamentale. Les décisions que nous prenons maintenant détermineront l'avenir de l'humanité au XXIe siècle. Pour faire avancer l'agenda des droits culturels, nous avons besoin de politiques et de ressources, pas seulement de rhétorique. Nous devons également rendre les gouvernements responsables de ses actions »

Karima Bennoune, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits culturels

« La Charte de Rome est née dans le contexte des réponses des collectivités locales à la pandémie. Cependant, elle était également liée à des débats à long terme sur la relation entre la culture et le développement durable, ainsi que sur l'articulation entre les réalités locales et l'agenda mondial. Elle jouera donc un rôle clé dans le développement futur de ce débat et de notre rôle dans celui-ci »

Vannesa Bohórquez, Conseillère à la culture de la ville de Mexico

Les résultats de ce débat (synthétisés par la Déclaration d'Izmir) devraient être liés à l'agenda plus large de CGLU sur le développement durable et les droits humains. Le processus de suivi en cours de la Charte-Agenda mondiale des droits humains dans la ville ouvrira des opportunités spécifiques pour mieux relier ces débats synergiques et les agendas thématiques des gouvernements locaux et régionaux du monde entier.

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