09/09/2024

Haut Commissariat aux Droits de l’Homme: la secrétaire générale de CGLU partage les perspectives de notre réseau à sur les défis des gouvernements locaux dans la réalisation des droits humains

Le jeudi 4 juillet 2024 a eu lieu la réunion « Renforcement des capacités des gouvernements locaux pour réaliser les droits humains pour toutes les personnes », un événement parallèle à la 56e session du Conseil des droits de l'homme. La session était organisée par les missions permanentes de la République de Corée, du Chili, de l'Égypte, de la Roumanie et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et s'est déroulée au Palais des Nations à Genève. Emilia Saiz, secrétaire générale de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), a participé en ligne pour partager les défis auxquels les gouvernements locaux sont confrontés dans la réalisation des droits humains en général et des mécanismes de droits humains de l'ONU en particulier, ainsi que pour réfléchir à la façon dont le système de l'ONU peut aider les gouvernements locaux à cet égard.

La session a été organisée dans le but de partager les résultats et de discuter de la mise en œuvre des recommandations faites par le HCDH dans son « Rapport de synthèse de la réunion d'experts sur le renforcement des capacités des gouvernements locaux à intégrer les droits humains dans l'ensemble de leur travail », qui s'est tenue en août 2023 à Genève. Parmi ses recommandations, le rapport invite les gouvernements locaux à rejoindre notre campagne mondiale « 10, 100, 1000 villes et territoires des droits humains d'ici 2030 ».

Lire le rapport complet ici (disponible en anglais seulement)
Pour en savoir plus sur notre campagne mondiale et la rejoindre, cliquez ici

En ouvrant la session, Mme Claudia Fuentes Julio, Ambassadrice et représentante permanente du Chili auprès des Nations unies, a appelé à renforcer le lien entre les collectivités locales et la diplomatie pour mettre en œuvre les droits humains.

M. Seong deok Yun, Ambassadeur et représentant permanent de la Corée auprès des Nations unies, a proposé de traduire les résolutions et les mécanismes des Nations unies en outils plus pratiques et en actions concrètes afin de remédier aux difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre. Il a également proposé la création d'un cadre de politique publique en matière de droits humains pour les gouvernements locaux et régionaux, dans le but de diffuser les connaissances et d'améliorer la compréhension des mécanismes des droits humains.

M. Olivier de Schutter, Rapporteur spécial de l'ONU sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme, a invité à se concentrer sur le rôle clé des collectivités territoriales, car elles disposent de quatre avantages spécifiques pour la réalisation des droits humains : la démocratie locale, la coordination intersectorielle, la passation de marchés publics et la capacité d'innovation.

Mme Elisa Morgera, Rapporteuse spéciael sur la promotion et la protection des droits humains dans le contexte du changement climatique, a contribué dans le même sens et a reconnu la valeur unique des gouvernements locaux et régionaux dans la localisation des voix et des expériences des bénéficiaires des droits humains dans des situations de vulnérabilité, qui sont autant de sources de connaissances pour aborder le changement climatique.

M. Pradeep Wagle, chef de la section des droits économiques, sociaux et culturels au HCDH, a attiré l'attention sur la nécessité de changer le regard porté sur les villes, qui ne sont plus considérées comme de simples bénéficiaires des droits humains, mais comme des partenaires ayant besoin d'outils, de conseils et de renforcement des capacités. « Les gouvernements locaux et régionaux ont un rôle clé à jouer dans l'Agenda 2030, non seulement dans la mise en œuvre, mais aussi dans la création de solutions ».

M. Robert Lewis-Lettington, chef de la section Terre, logement et abri d'ONU-Habitat, a mis en avant la contribution de l'expertise des collectivités territoriales pour examiner d'autres questions clés en matière de droits humains, telles que le logement et le sans-abrisme, en particulier l'impact sur les femmes et les enfants. À cette fin, il a appelé à la promotion de la coopération interdépartementale et à la reconnaissance des rôles complémentaires des États, avec un plus grand partage des informations et des responsabilités.

Dans ses remarques finales, Emilia Saiz a souligné que notre mouvement municipaliste est essentiel à la mise en œuvre des droits humains, car il les place au cœur l’accès aux services publics, au même titre que la proximité, l'attention et la démocratie locale, en harmonie avec la planète et les générations futures. Elle a invité à intégrer ce débat dans d'autres événements à venir pour construire le futur du dialogue multilatéral, tels que le Sommet de l'avenir (septembre 2024), la Conférence internationale sur le financement du développement (juin 2025) et le Sommet social mondial (novembre 2025).