L'édition 2019 du Congrès de CGLU, qui s'est tenue dans la ville sud-africaine de Durban du 11 au 15 novembre, a fourni aux pouvoirs locaux réunis dans le cadre de la Commission Inclusion sociale, démocratie participative et droits humains de CGLU (CGLU CISDPDH) avec une plateforme pour développer leurs priorités et initiatives au niveau mondial. De nombreux événements ont offert des opportunités aux membres pour débattre de sujets émergents en articulation avec la société civile et les défenseurs des droits humains. La Commission cherchera à ancrer ces discussions dans le prochain horizon du mouvement municipal mondial.
Le Congrès mondial de CGLU est le principal point de rencontre de l'organisation mondiale des gouvernements locaux, convoquée par Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) tous les trois ans. Dans son édition 2019, le Congrès s'est tenu à Durban (Afrique du Sud), réunissant plus de 3000 participants, dont des maires, des conseillers, des élus locaux et des représentants d'associations nationales. Le Congrès a été organisé autour de quatre axes différents afin de donner la parole aux différentes parties du réseau : membres, sections régionales, société civile et partenaires internationaux (parmi lesquels, les plus grands réseaux de villes du monde).
Il a produit des résultats importants, parmi lesquels la Déclaration politique de Durban.
Plus d'acteurs interagissent avec les droits humains et le droit à la ville au niveau local
Plusieurs membres de la CISDPDH ont identifié le Congrès comme une opportunité pour faire avancer leurs priorités et partager leurs initiatives au sein de CGLU. Afin de maximiser son impact, plusieurs partenaires de CGLU qui partagent leurs priorités de travail sur des questions liées aux droits humains et au droit à la ville ont organisé un stand commun pour l'ensemble du Congrès : Le « Hub du droit à la ville et des droits humains ». Le Hub a été organisé par la CGLU CISDPDH, la ville de Gwangju, l'Observatoire international de la démocratie participative (OIDP), le projet de migration ville à ville en Méditerranée (MC2CM), la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit au logement et la Plateforme mondiale pour le droit à la ville (GPR2C).
Le deuxième jour du Congrès, une discussion pertinente sur les droits humains a réuni des maires, conseillers et directeurs des droits humains de Brasiléia, Caldes de Montbuí, Gwangju, Libreville, Mexico, Montevideo, Plaine Commune et Sousse, ainsi qu'un représentant de la Plateforme mondiale pour le droit à la ville. Cette réunion a permis d'explorer des questions émergentes pour l'organisation, telles que les droits des femmes, la non-discrimination ou la démocratie participative, ainsi que des futures priorités par le travail en réseau.
Le droit à la ville a été abordé avec un focus particulier lors de la session « Town Hall de CGLU » sur le droit à la ville, qui a été organisée par le GPR2C. Plusieurs maires ont pu avoir une conversation ouverte avec la société civile et les mouvements sociaux sur des questions telles que la financiarisation, le développement et l'égalité. Le GPR2C a rédigé un document contenant des recommandations politiques.
Dans le cadre de ces discussions, l'OIDP a présenté sa prochaine Conférence internationale, qui se tiendra à Iztapalapa (Mexico) du 7 au 10 décembre. La conférence se concentrera sur la démocratie participative et le droit à la ville dans des contextes métropolitains, en particulier par les résidents des villes périphériques. Ce sujet a été abordé lors du Congrès par le Forum des autorités locales périphériques (FALP) lors d'une session dédiée. Cette session a donné suite aux discussions tenues par le FALP après son Forum de Jérusalem.
Consolider des priorités émergentes
Le logement a été un thème central des débats sur le droit à la ville et les droits humains, mais il a été spécifiquement abordé le troisième jour du Congrès lors d'une session spéciale. Cet événement a réuni des membres de la Déclaration « Villes pour le logement convenable » ainsi que des pouvoirs locaux qui ne connaissaient pas cette initiative mais souhaitaient discuter de cette question. Les messages clés sur le droit au logement dans la Déclaration ont été renforcés. L'événement a également accueilli la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le logement convenable, Leilani Farha. Elle a également organisé une consultation avec les gouvernements locaux visant à inclure la perspective leur perspective dans son dernier rapport annuel.
La migration a été abordée avec un intérêt particulier par les membres. De nombreuses sessions, spécialement organisées par l'équipe de migration de CGLU et le projet MC2CM, ont donné mise en commun les priorités émergentes des membres sur cette question, telles que l'inclusion sociale et l'adoption de mesures anti-discrimination. Le Congrès a assisté à la deuxième réunion de la Communauté de pratique de CGLU sur la migration, une session spéciale sur la migration et une présentation du projet MC2CM, parmi autres.
La grande variété de sujets explorés tout au long du Congrès, ainsi que l'intérêt suscité par les sessions organisées par la CISDPDH et ses partenaires, ont permis au mouvement des « Villes pour les droits humains » de renforcer sa visibilité. La Commission a fourni une plateforme pour maintenir et promouvoir les débats collectifs et les actions sur plusieurs questions prioritaires pour les membres. Il a également montré la capacité de relier ses discussions aux priorités stratégiques de CGLU. La participation de nouveaux villes et l'ouverture à de nouveaux thèmes permettront d'élaborer un plan d'action encore plus ambitieux pour la période à venir.