L'événement a eu lieu le 1er octobre et a réuni plusieurs représentants des délégations nationales au Conseil des droits de l'homme, la direction du HCDH et des gouvernements locaux. Il a permis d'échanger des points de vue et de proposer des moyens de promouvoir l'agenda “Gouvernements locaux et droits humains” dans le cadre des Nations unies. Des représentants du groupe de promotion sur cet agenda au Conseil ont participé à l'événement, notamment : la République de Corée, le Chili, l'Egypte et la Roumanie.
L'ambassadeur permanent de la République de Corée, M. Taeho Lee, a expliqué que l'une des principales priorités de ce groupe était de continuer à sensibiliser leurs pairs (délégations nationales) à cette question au sein de l’ONU. Il a salué la reconnaissance croissante du rôle des gouvernements locaux dans la promotion des droits humains depuis l'adoption de la première résolution du Conseil sur cette question en 2016.
Les représentants des délégations de la Corée, de la Roumanie et de l'Égypte ont pris la parole pour souligner la valeur ajoutée de l'action locale dans la promotion des droits humains. Ces efforts s'inscrivent dans le droit fil de l'appel de l'Agenda 2030 à ne laisser personne de côté : en effet, en période de crise sanitaire et sociale, cet engagement a réussi à répondre aux besoins sociaux de proximité, tout en contribuant à la reprise de manière significative par la fourniture de services publics, la promotion de solutions de logement inclusives et la garantie de l'accès à la santé et à l'éducation.
Les représentants nationaux ont également souligné l'importance des partenariats et de la coopération pour renforcer l'innovation politique et l'apprentissage transterritorial.
L'appel à ne laisser personne de côté a également été reconnu par la Haut-Commissaire adjointe du HCDH, Nada al-Nashif, qui a rappelé comment la pandémie a particulièrement touché les plus vulnérables. Les politiques et le leadership des collectivités locales ont un rôle clé à jouer dans l'élaboration d'une société post-pandémique plus inclusive et plus résiliente, en s'appuyant sur le Programme commun proposé par le Secrétaire général des Nations unies. Il a été jugé essentiel de renforcer dans ce contexte la participation des pouvoirs locaux et de leurs réseaux , tels que CGLU.
Certains des gouvernements locaux les plus actifs au sein du mouvement et de notre Commission ont pris la parole, notamment Gwangju, Montevideo et Utrecht. Ils ont salué le leadership de ce groupe au sein du Conseil, soulignant que les pouvoirs locaux sont prêts à jouer un rôle plus significatif dans la coopération structurelle avec l'ONU (ambassadeur de Gwangju, Yeocheol Yoon). Elles ont salué les tendances historiques de la coopération entre les villes et les régions, permettant le partage des connaissances et la création de réseaux de solidarité aux niveaux mondial, régional et national (directrice des relations internationales de Montevideo, Fabiana Goyeneche).
Ils ont rappelé comment les gouvernements locaux souhaitent renforcer la cohérence interne du mouvement et sa capacité d'impact, en encourageant de nouveaux engagements locaux en matière de droits humains dans le monde entier et en incitant davantage de villes à se déclarer comme protectrices des droits humains en collaboration avec des acteurs mondiaux tels que le HCDH ou CGLU (Hans Sakkers, responsable de la stratégie internationale d'Utrecht).
La coordinatrice de notre Commission, Amanda Fléty, a participé à la table ronde de l'événement pour souligner le rôle central de cet agenda au sein du mouvement, car il offre un point de rencontre aux autorités locales pour favoriser conjointement une relation renouvelée avec le système des droits humains des Nations unies et les délégations nationales. Il a noté qu'une plus grande reconnaissance de leur rôle dans la promotion des droits humains permettra aux autorités locales de renforcer leurs initiatives prometteuses dans le monde entier.