A l’occasion du Bureau Exécutif de CGLU (Séville, 13 au 15 juin 2022), la Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU a organisé une session spéciale sur la campagne mondiale initiée en février dernier par la coprésidence de la Commission pour « 10, 100, 1000 Villes et Territoires des Droits Humains en 2030 ».
La session a réuni plus d’une dizaine de représentants de collectivités locales et de partenaires souhaitant agir localement en faveur des droits humains et à l’international en renforçant et en amplifiant le mouvement mondial des « Villes et Territoires des Droits Humains » à travers la campagne.
La campagne a pour objectif de rassembler 1 000 Villes et Territoires des Droits Humains d’ici 2030. Les 100 premières collectivités à rejoindre la campagne seront présentées lors du Forum Mondial des Villes des Droits Humains à Gwangju et lors du Congrès Mondial de CGLU à Daejeon, en Corée du Sud (10 au 14 octobre 2022).
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La session a été introduite par Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU. Elle a réaffirmé l’importance de poursuivre un débat international sur les droits humains entre les collectivités locales et des organisations internationales comme le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), afin notamment de porter une « nouvelle génération de droits ». Amanda Flety-Martinez, coordinatrice de la Commission et modératrice de cette session, a invité « toutes les villes qui veulent porter le changement » à rejoindre la campagne.
Parmi les intervenants, le coprésident de la Commission et maire de Grigny, Philippe Rio, a rappelé que le mouvement municipaliste international est aujourd’hui largement structuré et reconnu au sein du système multilatéral. Il a ainsi appelé les gouvernements locaux à renforcer leurs actions communes et leurs réseaux. « Il est de notre devoir de nous mettre en mouvement ensemble pour porter les droits humains, à travers l’éducation, la liberté, la santé, l’accès à l’eau et à l’énergie. Le lancement de cette campagne représente un moment historique, et je souhaite participer pleinement à son succès. »
Linda Voortman, Co-maire d’Utrecht et coprésidente de la Commission, a déclaré : « Nous avons besoin les uns des autres pour devenir des Villes des Droits Humains. C’est pourquoi la campagne 10, 100, 1000 Villes et Territoires des Droits Humains en 2030 est si opportune et importante. Afin de combattre les discriminations et les inégalités, nous devons prendre conscience que nous sommes un mouvement, et que nous serons amenés à grandir ensemble ».
Carola Gunnarsson, maire de Sala (Suède) et présidente de SALAR, a déclaré qu’il « est temps pour nous, gouvernements locaux, d’avoir un débat sérieux sur notre engagement politique sur les droits humains à l’échelle locale, et la réalisation de l’Agenda et des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».
Jorge Sharp, maire de Valparaiso, était également présent lors de la session. Il a partagé sa vision politique, qui articule les droits humains avec les actions locales en faveur de la démocratie participative et de l’inclusion sociale, et promeut de nouveaux modèles de développements hors du cadre néolibéral. Il a également souligné que le projet de nouvelle constitution du Chili pourrait accorder plus de pouvoir aux gouvernements locaux et leur permettre de réaliser le droit à la ville pour tous, d’encourager la participation, et de garantir le droit à un logement décent et convenable.
Gissela Chala, vice-maire de Quito a affirmé que « CGLU tient une grande opportunité, celle de faire du récit des droits humains une réalité ». Elle a défendu la nécessité d’intégrer les droits humains au sein de chaque agenda local et international, tout comme l’importance de reconnaître la diversité de chaque territoire dans leur action en faveur des droits humains, afin de rendre possible « des territoires libérés du racisme ou de l’aporophobie, la fin des violences, et faire progresser la justice sociale ».
Etornam James Flolu, maire du district sud d’Afadzato (Ghana), a mis en avant « les liens entre droits humains et le développement des économies locales », avant d’enjoindre toutes les collectivités locales à prendre part au mouvement pour la dignité de tous. L’adjoint au maire de Grenoble, Emmanuel Carroz, a retracé l’historique des progrès réalisés par sa ville en faveur des droits humains, et évoqué ses démarches actuelles pour lier les droits humains aux droits environnementaux, protégeant ainsi les individus et la planète.
La session a également été marquée par des interventions de différents partenaires de CGLU et de la Commission, tels que Bahram Ghazi (OCDH des Nations Unies), Morten Kjaerum (Institut Raoul Wallenberg), Fabrizio Rossi (secrétaire général de CEMR) et Franklin Galarza (AME, Equateur). Ils ont tous exprimé leur soutien à la campagne mondiale.
REJOIGNEZ LA CAMPAGNE ET FAITES PARTIE DES 100 VILLES ET TERRITOIRES PIONNIERS POUR LES DROITS HUMAINS !