Le 25 octobre, les nouveaux horizons de l'agenda social de CGLU ont été discutés dans le cadre d'une nouvelle édition du Conseil politique de CGLU sur le droit à la ville. Des membres clés de la Commission ont participé à cet événement pour aborder le rôle que ces nouvelles priorités et approches sur l'inclusion sociale et les droits humains joueront dans le Pacte pour l'avenir. Notre feuille de route sur les droits humains a joué un rôle important dans le débat en tant que véhicule concret pour faire avancer cet agenda social par le biais du débat politique et de l'action collective des gouvernements locaux.
Représentant la coprésidence de la CGLU-CISDPDH, le maire de Grigny, Philippe Rio, a fait valoir comment, face aux grandes transitions que le monde traverse (écologiques, sociales), les gouvernements locaux jouent déjà un rôle clé dans la protection des plus vulnérables et dans la lutte contre les différents impacts de l'inégalité à travers une génération renouvelée de droits humains: nouveaux thèmes, priorités et approches. Pour devenir un acteur politique efficace au-delà de leur propre territoire, la coopération entre les gouvernements locaux doit être capable de s'adapter et de réagir rapidement à des scénarios changeants et à de nouveaux défis socio-économiques, politiques et écologiques.
En présentant leurs priorités, les conseillers ont jeté les bases de ce qui pourrait être un nouvel agenda social pour CGLU. Les maires de Sala et de Begur, respectivement Carola Gunnarsson et Maite Selva, ont souligné les impacts sociaux de l'urgence climatique, en inscrivant cet agenda dans une perspective de justice intergénérationnelle. L'adjointe au maire de Libreville, Annie Chrystel Limbourg, a évoqué cette approche du point de vue des mineurs non accompagnés et de l'accès à la citoyenneté comme un droit.
Selon le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, et le sous-secrétaire à la gouvernance de Bogota, Daniel Camacho, les approches de prestation de services publics fondées sur les soins et les droits humains sont des plateformes essentielles pour résoudre la crise de l'inégalité et de la discrimination exacerbée au niveau local. La protection des plus vulnérables et la mise en œuvre de mécanismes concrets pour répondre aux besoins de diverses populations ont été considérées comme des valeurs ajoutées essentielles de l'action locale, plus importantes que jamais dans le contexte de l'après-COVID-19.
La directrice des relations internationales de Montevideo, Fabiana Goyeneche, a présenté d'autres questions clés qui nourrissent cet agenda social renouvelé : du droit au logement à la lutte contre la violence de genre ou la promotion d'une numérisation inclusive.
Le maire de Lampedusa, Salvatore Martello, et le maire de Sfax, Med Wajdi, ont abordé la question des migrations. La coopération entre les gouvernements locaux sur cette question ne contribue pas seulement à rendre visibles des innovations politiques clés menés par les autorités locales dans le domaine de l'inclusion et les soins, mais fournit une plateforme clé pour plaider en faveur d'une gouvernance mondiale de la migration respectueuse des droits humains, ainsi que pour construire des ponts de paix entre les territoires.
Le processus de la Charte de Lampedusa permettra de promouvoir cet agenda au sein de CGLU, ainsi que le processus de mise à jour de la Charte-agenda mondiale des droits humains dans la ville mené par les membres du CISDPDH, qui explorera des nouvelles priorités en matière de droits humains. Un représentant du HCDH a participé à la réunion pour présenter l'accord de coopération à venir avec CGLU comme un véhicule clé pour promouvoir la coopération des gouvernements locaux en matière de droits humains. Ces processus et d'autres permettront de suivre l'agenda du Conseil dans les mois à venir. Contactez [email protected] pour en savoir plus sur cet agenda et comment y contribuer