03/12/2020

Valence rejoint les Villes pour le logement convenable : Renforcer l'offre de logements dignes et abordables

Valence est la dernière ville à avoir rejoint la déclaration “Villes pour le logement convenable” en 2020, comme l'a annoncé la conseillère municipale pour le logement, Isabel Lozano, lors de la réunion de juin de la communauté de pratique de CGLU sur le logement. Au cours des dernières années, le gouvernement local de cette ville espagnole a mené diverses actions visant à rendre le logement plus abordable et plus adéquat à l'échelle locale. Pour ce faire, il a développé l'offre de logements publics, les programmes de réhabilitation et les initiatives de coopération avec le secteur privé. Cet article explore les différentes caractéristiques de la politique du logement de Valence, dont deux initiatives menées par la municipalité en 2020.


Le logement convenable à Valence : Contexte local et vision politique

Garantir l'accès des résidents à un logement digne et abordable est considéré comme une priorité clé pour le gouvernement local de Valence - une vision politique qui est devenue encore plus urgente en raison de la façon dont la COVID-19 affecte le contexte local du logement. Lors de sa participation à la dernière réunion de la Communauté de pratique sur le logement, la conseillère Isabel Lozano a souligné que, « même si ces dernières années nous avons vu de nombreuses avancées concernant la garantie des droits sociaux et économiques, le droit au logement reste clairement sous-développé ». La crise actuelle n'a fait qu'exacerber cette situation, en particulier en ce qui concerne les conditions de logement des ménages vulnérables qui sont également plus susceptibles de souffrir de discrimination.

Afin de développer une politique publique du logement plus forte, Mme. Lozano a appelé à consacrer plus d'investissements, à développer une coordination renforcée entre les différentes sphères du gouvernement et à mettre en place un cadre de coopération renforcée avec le secteur immobilier. Cela devrait permettre aux gouvernements de réguler les prix du logement sur le marché privé afin de garantir l'abordabilité. Même si Valence met en place de nouvelles mesures visant à rendre le logement plus abordable, le gouvernement local se débat en raison du point de départ qu'il a trouvé en premier lieu : seulement 800 unités de logement public (dont 350 sont directement détenues par la municipalité) pour une ville d'environ 800 000 habitants.

Renforcer les logements locatifs abordables dans la ville

En septembre dernier, Valence a attribué 20 nouveaux logements publics à la suite d'un programme de logements locatifs abordables. Ces unités sont situées dans des zones centrales de la ville et ont été entièrement réhabilitées ces derniers mois. L'accès des résidents menacés de vulnérabilité a été priorisé, y compris une grande diversité de profils de classe moyenne pour lesquels l'accès au logement aux prix du marché pourrait être devenu difficile. Il s'agit notamment de groupes comme les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées, les victimes d'expulsions, les victimes de violence conjugale, les familles monoparentales ou monoparentales ou les familles nombreuses.

En perspective, cette initiative ouvre une nouvelle phase dans la politique du logement de la ville. Tout d'abord, parce qu'elle vise à développer l'offre de logements locatifs abordables. Ensuite, parce qu'elle vise à élargir le champ des profils des résidents qui bénéficieront de ces politiques. Troisièmement, parce qu'elle est conçue de manière intégrée avec les efforts de la ville pour développer des quartiers plus inclusifs et plus diversifiés.

Travailler avec les propriétaires privés pour favoriser la réhabilitation et rendre les logements vacants disponibles à des prix abordables

L'un des mécanismes par lesquels Valence vise à accroître l'accessibilité au logement est la transformation des logements vacants existants en contrats de location sociale. La ville a récemment lancé le programme “Reviure” (vivre à nouveau) qui accordera des subventions (de 20 000 euros maximum par unité) aux propriétaires privés souhaitant réhabiliter leurs maisons, toujours à la condition que ces unités soient ensuite proposées à des prix abordables aux résidents de la ville qui font une demande de logement social.

Ces unités devraient être mises à la disposition des programmes de logements locatifs sociaux pendant au moins quatre ans. Le programme est financé par un budget municipal initial de 500 000 euros et représente une démonstration sans précédent d'innovation politique et de coopération public-privé pour renforcer la garantie locale du droit au logement.