Tanger est située à l’extrémité Nord-Ouest de la pointe du Maroc, constituant un passage entre les continents africain et européen. Compte tenu de sa position géographique, la ville de Tanger possède une longue histoire de migrations et a connu différents profils migratoires.
Alors que les migrants privilégiés arrivant des pays du Nord sont largement acceptés et bienvenus, les migrants à faibles revenus originaires d’Afrique sub-saharienne sont perçus comme une population à problèmes ou une menace pour la ville.
En décembre 2014, le gouvernement national a adopté la Stratégie Nationale pour l’Immigration et l’Asile, une stratégie intégrée qui définit l’immigration comme une opportunité économique, sociale et culturelle plutôt qu’une menace.
La municipalité de Tanger reconnaît sa responsabilité humanitaire et facilite l’accès aux services de base tels que le logement, la formation et la santé. Cependant, les autorités municipales agissent avec des ressources financières limitées et peuvent souffrir d’un manque de communication et de coordination efficaces entre les niveaux locaux, régionaux et nationaux, ce qui entrave la mise en place d’une approche globale d’intégration des migrants.
Pour remplir ses responsabilités, la ville de Tanger encourage activement les organisations de la société civile à mettre en place des partenariats avec les acteurs gouvernementaux locaux sur les questions de migration. En 2016, la ville de Tanger a ainsi apporté son soutien à cinq organisations de la société civile par le biais de partenariats.
Cette étude de cas a été développée dans le cadre du projet européen MC2CM, Migration Ville à Ville en Méditerranée, un projet coordonné par l’ICMPD et financé par l’Union européenne et l’Agence suisse pour le développement et la coopération. Le projet MC2CM travaille depuis 2015 avec les villes d’Amman, Beyrouth, Lisbonne, Lyon, Madrid, Tanger, Tunis, Turin et Vienne au renforcement des connaissances sur la migration urbaine.
En outre le projet cherche à entretenir un dialogue entre pairs et un apprentissage réciproque sur les défis urbains spécifiques tels que la cohésion sociale, le dialogue interculturel, l’emploi et la mise en place de services de base pour les migrants, entre autres.