La politique « La Route du café » consiste à mettre en valeur les potentialités du territoire et des chaînes de production dans le but de réduire le dépeuplement des zones de montagne et la migration vers les grandes villes.
Ceci a été possible grâce aux projets de mise en valeur du territoire développés dans le cadre de la coopération décentralisée entre la province d’Arezzo (Toscane, Italie) et la province de Salcedo. Le dépeuplement qui a frappé la province de Salcedo dès les années 1980 à la suite de la crise du café était semblable à la situation subie dans la région de Toscane dans les années 1960. Compte tenu de l’impossibilité du secteur agraire toscan de maintenir une certaine compétitivité du fait de la petite dimension des exploitations et du coût élevé de la main-d’œuvre, les institutions toscanes ont adopté une stratégie visant à l’amélioration qualitative des produits comme l’huile et le vin. Cette stratégie, cristallisée autour de l’expérience de la Strada del Vino, a donné des résultats inédits en termes économiques, environnementaux et culturels en favorisant le développement durable.
En 1994 un processus de coopération décentralisée entre les deux territoires s’est enclenché, et dès 2004 a pu être mis en place, dans la petite ville dominicaine, un projet de tourisme responsable semblable à la Strada del Vino, appelé La Route du café.
La Route du café aspire, d’une part, à améliorer la qualité du produit par le biais de la relance de la productivité et moyennant la création d’un lien direct entre le producteur et le consommateur; et, d’autre part, à accompagner et valoriser l’identité culturelle locale en sensibilisant la communauté aux questions environnementales, la promotion des produits locaux et la mise en valeur du patrimoine territoriale. La politique a été mise en œuvre entre 2004 et 2008. Le processus de participation comprenait: la mise en œuvre de décisions politiques et stratégiques en collaboration avec les institutions locales, les ONG et les acteurs du territoire ; l’articulation de tous les acteurs impliqués par le biais de comités, etc. Les activités sur le terrain ont été coordonnées par l’ONG Ucodep, avec les partenaires locaux qui ont apporté des compétences spécifiques. Les activités technico-scientifiques ont été confiées à des acteurs spécialisés tels qu’universités, entreprises, etc.
Résultats :
La Route du café a eu différents résultats : l’introduction d’un mode innovant de tourisme dans le territoire, la création de capital social dans les communautés de la montagne et la réduction du dépeuplement. De plus, cette expérience a contribué à renforcer la Strada del Vino à Arezzo, en lui donnant davantage de visibilité internationale.
Obstacles :
La principale faiblesse de l’expérience de La Route du café est liée au fait que les actions de développement rural mettent longtemps à donner des résultats. Ainsi, la présence d’acteurs locaux en mesure de permettre la continuité des politiques, est indispensable. La précarité institutionnelle qui caractérise la République dominicaine ne facilite pas ces expériences à terme, car les partenaires des pays du Nord deviennent souvent les référents stables, ce qui met en danger la durabilité réelle des projets.
Pour accéder à l'étude de cas complète : Étude complète
Pour plus d'information : Observatoire Villes Inclusives