Le projet « La restructuration du quartier précaire d’El Mina à Nouakchott (Mauritanie) » (durée 02/2003 à 12/2007) visait l’amélioration des conditions de vie dans le quartier précaire d’El Mina par le renforcement de son niveau d’équipement et l’accélération de l’intégration urbaine de ses populations aux structures formelles de la ville. Les objectifs principaux consistaient à : réaliser dans le quartier des infrastructures et équipements de base (routes, écoles, dispensaires, marchés, bornes fontaines, etc.) ; assurer une sécurité foncière aux occupants du quartier ; faciliter l’accès à un habitat décent ; réinstaller les populations à déplacer dans des zones préalablement aménagées.
La préparation et la mise en œuvre du projet ont fait intervenir aux côtés du Gouvernement mauritanien (appuyé par ses Départements ministériels et ses institutions concernées : CDHLCP/I et AMEXTIPE) de la Communauté urbaine de Nouakchott et de la Banque mondiale plusieurs autres intervenants, parmi lesquels on peut citer : (i) les autorités locales (préfet et maire) (ii) les représentants des populations (iii) ainsi que les ONG présentes sur la commune.
Bénéficiaires
Les bénéficiaires de ce projet sont les populations résidant dans le quartier et estimées en 2002 à environ 50 000 habitants ainsi que l’ensemble des occupants des zones périphériques voisines du quartier.
Un large processus de participation des populations et des représentants de toutes les institutions et organisations de la société civile présentes dans le quartier a été développé. Une Commission d’Attribution et de Compensation (CAC) a été instituée pour veiller à l’optimisation des déplacements et aider au traitement des nombreuses réclamations.
L’institutionnalisation du projet a reposé sur la mise en place d’un comité interministériel présidé par Monsieur le Premier Ministre et appuyé par un comité de pilotage. Ce comité interministériel avait en charge de : (i) définir la stratégie de restructuration, les responsabilités et de fixer les budgets alloués et (ii) superviser l’opération et coordonner l’action des différents intervenants.
Les fonds alloués au projet proviennent essentiellement de l’IDA, pour environ 12 millions d’euros complétés par une contrepartie du Gouvernement mauritanien pour un montant de 2 millions d’euros.
Principaux résultats
Les principaux résultats atteints peuvent se résumer ainsi : Acquisition d’une méthode et expérimentation d’outils spécifiques d’intervention dans les quartiers défavorisés ; Rapprochement de certaines administrations centrales par la coordination de leurs interventions ; Niveau d’équipement du quartier renforcé par :
- la mise en place d’un réseau de voiries de 16 km,
- l’alimentation en eau potable par un réseau de bornes fontaines,
- la mise en place de l’éclairage public, et
- la construction d’équipements de base (salles de classe, dispensaire, marchés de quartier, latrines publiques...) ;
- Renforcement du niveau de sécurité ;
- Accélération du développement urbain du quartier : éclosion de petites activités commerciales, artisanales et de services.
Principaux défis
Les principaux défis et obstacles liés au projet se résument comme suit :
- Détermination précise des conditions d’éligibilité ;
- Complexité liée à l’imbrication de plusieurs tâches : identification des ayants droits ;
- préparation et aménagement des zones d’accueil ;
- ingénierie sociale ;
- construction physique ;
- Gestion des litiges/contestations et arbitrages inhérents à ce type d’opération ;
- Mobilisation de ressources financières importantes ;
- Respect des directives du bailleur de fonds notamment celles relatives au déplacement involontaire ;
- Maîtrise de l’information d’accompagnement : niveau et nature ;
- Délais de mise en œuvre de certaines actions.
Pour de plus amples informations, veuillez consultez l’étude complète du cas : Observatoire Villes Inclusives