20/06/2014

Luanda (Angola) garantit l'accès à la justice aux femmes et aux collectifs les plus pauvres

Le Cabinet juridique du Centre d’Accompagnement (GJSA - 1980) de l’Organisation de la Femme Angolaise (OMA) est un organisme spécialisé dans les médiations de conflits domestiques et qui naît de la fusion entre le Cabinet conseil dirigé aussi par l’OMA et le Comité des Droits humains de Cazenga dirigé par l’Organisation d’Appui au Développement communautaire (OADEC), dans le cadre d’un projet financé par la Division des Droits de l’Homme des Nations Unies.

Ces organismes sont issus de structures plus ou moins simples des quartiers ou des municipalités et abordent un large éventail d’inquiétudes allant de la recherche d’une réponse aux problèmes immédiats des quartiers (problèmes locaux, comme, par exemple, l’assainissement de base) d’où ils proviennent, jusqu’à, par exemple, la lutte contre le VIH/SIDA, ou l’organisation foncière et les questions électorales qui identifient les expériences agissant pour la mobilisation sociale et qui font qu’un nombre accru de citoyens et de citoyennes s’implique dans les questions publiques, assumant leur responsabilité partagée dans le développement collectif. Dans ce cas concret, le système officiel de justice semble toujours réservé à une petite minorité de citoyens et citoyennes angolais de sorte que la plupart de la population des municipalités de Luanda finit par faire appel à des organisations extra judiciaires, qui sont la seule alternative connue qui fonctionne correctement et qui soit abordable pour résoudre les conflits devant être réglés.

Nombre de ces structures, comme il a été constaté par la GJSA, sont nées dans le but de résoudre une problématique spécifique et, très rapidement, elles assument un rôle réel beaucoup plus large dans la défense des droits de l’homme sur le plan général puisqu’elles agissent comme un interlocuteur avec l’administration municipale et ont été responsables du rapprochement entre les acteurs formels et la communauté où ils se trouvent.

Résultats, obstacles et bénéficiaires :

  • Bénéficiaires : La population des résidents de la municipalité de Cazenga, l’une des municipalités qui constituent la province de Luanda. La GJSA propose ses services à une population de plus d’un million d’habitants n’ayant pas accès au système judiciaire formel.
  • Processus participatifs mis en œuvre : N’ont pas été signalés.
  • Processus d’institutionnalisation de la politique : Il n’existe pas d’organismes de gestion démocratique, bien qu’il convienne de souligner l’importance ou le rôle primordial de la coordinatrice – une femme -, qui est le seul élément féminin de cette structure, cadre du MPLA - Comité municipal de l’OMA.
  • Financement : À l’heure actuelle, le GJSA dépend essentiellement des honoraires payés par les usagers.
  • Principaux succès et réussites : Si la structure première est née de la lutte contre les violences exercées à l’égard des femmes, les objectifs de cet organisme se sont élargis pour promouvoir, conseiller et protéger les droits des citoyens et des citoyennes en général. Le GJSA a été le précurseur de plusieurs organismes similaires dans différentes municipalités des environs. Une relation de coopération mutuelle entre les organismes de résolution des conflits basés dans la municipalité s’est mise en place.
  • Principaux obstacles et limites : Les principaux obstacles constatés qui rendent plus difficiles la gestion du GJSA et sa durabilité à long terme, sont l’absence d’une structure physique propre et adaptée pour mener à bien les activités du GJSA, la question de la pérennité des ressources humaines allouées à l’accueil et à l’accompagnement des procès, ainsi que la non gratuité des honoraires.

Pour de plus amples informations, veuillez consultez l’étude complète du cas : Étude complète

Pour plus d’information : Observatoire Villes Inclusives